Training grant: Comparative stylistics … “reloaded”! – Emmanuelle reports

ITI Members of the French Network can apply for a training grant to organise or attend an event. In December 2022, Emmanuelle Jeannot received the grant to attend the short course Comparative stylistics … “reloaded”!, organised by the ITI and hosted by Joachim Lépine. Here she shares what she learned.

Les formations en ligne et webinaires portent plus souvent sur les à-côtés de notre métier (tarification, prospection, marketing, etc.) que sur la pratique. J’avais déjà suivi des webinaires animés par Joachim Lépine et connaissais ses qualités de formateur et son aisance naturelle. Ayant obtenu sur simple demande une subvention du réseau français, je n’ai donc pas hésité à m’inscrire bien à l’avance.

Autre raison, à la différence de beaucoup de mes collègues, je n’ai pas suivi de formation universitaire à la traduction, juste une préparation très pratique au DipTrans. Mes connaissances théoriques sont donc limitées, ce qui apporte de l’eau au moulin de mon complexe de l’imposture, mais c’est là un autre sujet.

La première session était présentée en français et la seconde en anglais, une bonne idée pour une formation sur la stylistique comparée. Il convient ici de mentionner que les nombreux exercices étaient dans les deux cas dans les deux directions : de l’anglais vers le français et du français vers l’anglais, indépendamment de la langue de présentation.

Tout d’abord, j’ai eu la surprise d’entendre pour la première fois l’accent « francophone » de Joachim, principalement québécois, mais pas que[i].

D’entrée de jeu j’ai été (un peu) rassurée, la plupart des participants avaient entendu parler de la stylistique comparée, mais ne savaient pas vraiment « ce que ça mange en hiver » pour reprendre l’expression québécoise de notre hôte.

Pour Joachim, l’intérêt principal de la stylistique comparée est d’avoir des bases qui vont orienter et faciliter nos choix de traduction et nous permettre éventuellement de les expliquer voire de les justifier. Ces principes peuvent aussi nous faire gagner du temps lorsque nous hésitons entre deux formulations.

Au-delà de la présentation, du (bref) rappel de la théorie, c’est son application qui était au cœur de la formation.

Seul bémol pour la « francophone d’Europe » que je suis, les canadianismes qui ont émaillé les deux sessions, mais mon petit doigt me dit qu’une participante a proposé à Joachim Lépine de le conseiller dans ce domaine.

Les principaux points qui me restent à l’esprit et que j’ai déjà eu l’occasion d’utiliser au fil de mes traductions et de mes relectures, ne serait-ce que pour expliquer mes choix et suggestions, sont les suivants :

  • l’aspect englobant du présent en français ;
  • la liberté lexicale de l’anglais avec la création de nouveaux verbes (« verbification »), et la juxtaposition d’adjectifs (les tournures synthétiques) ;
  • la plus grande flexibilité syntaxique du français ;
  • l’intérêt de la modulation, du changement de point de vue.

[i]Son père parlait le « français parisien », sa mère le « français belge », et Joachim Lépine vit au Québec après avoir grandi aux États-Unis.

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