Le Comte de Monte Cristo
par Catherine Roux
Cette semaine, j’ai eu le plaisir d’utiliser une carte cadeau qu’on m’avait offerte pour aller au cinéma Everyman Cinema. Je ne sais pas si vous connaissez ce cinéma, mais je vous le recommande chaudement. C’est beaucoup plus qu’un cinéma : grand écran et salle avec des canapés deux places très confortables, un petit rebord pour mettre ses pieds, et un service de bar et restauration dans la salle (personnellement, j’ai horreur de manger au cinéma, même du pop corn, mais ce n’est pas désagréable d’avoir une boisson pendant le film). La salle Everyman d’Édimbourg est magnifique, sobre et élégante. Il vous en coûtera certes plus qu’une place de cinéma normale, mais je pense que le prix des billets est raisonnable, compte tenu de l’expérience tout entière. Je regardais le programme chaque semaine et désespérais de trouver un film qui plaise à toute la famille. Jusqu’à cette semaine, où j’ai vu que Le Comte de Monte Cristo était sorti en Grande-Bretagne… C’est un film à très gros budget, certes, mais j’avais lu/entendu de bonnes critiques et je ne voulais pas le rater. La longueur du film peut rebuter certains (3h), mais je peux sincèrement dire que je ne me suis pas ennuyée une minute. Il faut dire que lorsqu’un film est tiré d’un roman célèbre comme celui d’Alexandre Dumas (que je n’ai pas lu d’ailleurs), les chances d’avoir un bon film sont plus élevées. Cela dit, je n’ai pas trop aimé Les Trois Mousquetaires Partie 1 et j’avais peur de ressentir la même lassitude. Le Comte de Monte Cristo commence très gentiment, notre héros nage dans le bonheur, mais on perçoit que le destin va très vite renverser la situation. Les acteurs sont excellents, Pierre Niney dans le rôle du comte est tout simplement extraordinaire. J’ai aussi beaucoup apprécié que les autres acteurs soient beaucoup moins connus que la panoplie de stars affichées dans Les Trois Mousquetaires. Les lieux de tournage sont somptueux, la photographie splendide et les séquences dans les geôles du Château d’If m’ont fait battre le cœur de suspense avec l’abbé Faria, dont le jeu d’acteur est aussi crédible que poignant. Alors qu’est-ce qui fait que la sauce prend aussi bien ? Pour moi, le sujet du film : un homme innocent, victime d’un complot de personnes imbues d’elles-mêmes et de jaloux. Et peut-être parce que dans la réalité, les innocents ne sont pas souvent vengés, on n’aime rien tant qu’une histoire où les méchants seront punis et les innocents apaisés. Enfin, le sont-ils vraiment ? L’une des répliques du film est : « ce n’est pas une vengeance, c’est la justice ! ». La justice ne règle pourtant pas tout et ne panse pas toutes les blessures. Je pardonne au film certains raccourcis (même en n’ayant pas lu le livre, on a le sentiment que certains passages manquent de clarté). C’est en tout cas le genre de film qu’il faut absolument voir au cinéma plutôt que chez soi. Si vous ne l’avez pas encore vu, courez-y !
Catherine Roux
Catherine Roux traduit de l’anglais vers le français et se spécialise en traduction marketing et développement international.