Faisons les présentations : qui es-tu ?
Comme Obélix, on pourrait dire que je suis tombée dans la marmite de la bougeotte quand j’étais petite, ayant passé ma jeune enfance en Afrique. Suite à cela, j’ai grandi à côté de Versailles, avant que mes études de commerce ne m’emmènent à Nantes, puis à Séville et enfin Ottawa. J’ai démarré mon expérience professionnelle en région parisienne dans une société où j’ai très vite eu l’opportunité de partir à Barcelone, où je travaillais en anglais avec des collaborateurs originaires de toute l’Europe. J’utilisais l’espagnol et le catalan, que j’apprenais en cours du soir, dans la vie de tous les jours. Stimulée par cet environnement très international et plurilingue, je me suis mise à étudier l’italien, et bien m’en a pris, puisque j’ai rencontré (en espagnol, notre seule langue commune à l’époque) et épousé un Florentin ! Un mariage plus tard, nous nous sommes installés à Rome, et c’est à cette occasion que j’ai commencé à travailler dans le secteur bancaire, tout en parfaisant ma maîtrise de la langue de Dante. Nos expériences professionnelles nous ont ensuite conduits à Paris puis, en 2015, à Londres.
Es-tu interprète, traductrice ou les deux ? Quels sont tes domaines de spécialisation ?
Je traduis de l’anglais et de l’italien vers le français, en banque/finance. Du fait de ma carrière précédente, j’ai de l’expérience dans les domaines de la conformité bancaire, de la gestion des risques opérationnels et des achats dans la banque, mais ayant démarré dans la traduction il y a peu, je tâtonne encore sur la spécialisation à adopter, les domaines cités précédemment n’étant pas forcément ceux où il y a le plus de budgets pour de la traduction…
Dans un tout autre genre, je serais ravie de travailler également sur des projets liés à la gastronomie, pour laquelle j’ai un intérêt personnel.
Côté outil, je suis une fervente utilisatrice de MemoQ et je suis fan de la fonctionnalité LiveDocs qui permet de charger des documents bilingues de référence pour s’en servir durant le processus de traduction et vérifier la terminologie d’usage dans un domaine donné, sans pour autant devoir aligner au préalable les corpus utilisés.
Qu’est-ce qui t’a menée au monde de la traduction ou de l’interprétariat ?
Après avoir travaillé dès la fin de mes études et sans interruption pendant 17 ans, dans trois pays européens différents, en 2015 mon mari s’est vu offrir un poste intéressant à Londres tandis que j’étais en congé maternité pour notre troisième. Nous nous sommes dit que c’était le bon moment pour moi de faire une pause professionnelle et c’est ainsi que j’ai quitté mon emploi pour le suivre au Royaume-Uni et consacrer plus de temps à notre petite famille.
C’est alors une série de rencontres, en particulier avec des personnes de l’ITI, qui m’ont mis le pied à l’étrier de la traduction et plus j’avance dans cette direction, plus j’y prends goût ! J’ai renoué avec ma prédilection pour l’écriture et la lecture, et j’apporte également toute mon expérience professionnelle de ma vie « d’avant ». Je me rends compte aussi que ce n’est pas un métier facile, mais je suis prête à relever le défi, stimulée par le plaisir de traduire ainsi que par la qualité des personnes que j’ai déjà eu l’occasion de croiser sur cette nouvelle route !
Quels sont tes projets préférés ?
Je n’ai pas encore assez de recul pour avoir un type de projet préféré, mais ce qui est sûr, c’est que j’ai beaucoup apprécié les quelques fois où j’ai eu l’opportunité de travailler en collaboration avec un autre traducteur ; l’expérience est tellement plus enrichissante ! (Comme le disaient Mason Colby & Juliet Baur dans leur présentation sur le thème du partenariat à la conférence de Sheffield, à laquelle l’ITI nous a récemment donné accès en rediffusion.) À ce titre, j’ai bien aimé l’idée du Revision Club, présentée par Simon Berril, Tim Gutteridge et Victoria Patience lors d’une des séances de la série de panel webinars du réseau espagnol, si bien que je suis en train d’en mettre un en place. Je m’apprête également à démarrer un double programme de mentoring pour mes deux combinaisons de langues, via les réseaux italiens et français de l’ITI — dont je remercie au passage les bénévoles pour leur travail de coordination.
Que fais-tu en dehors de la traduction ou de l’interprétariat ?
Lorsque je ne travaille pas, j’élève mes trois garçons, à qui nous essayons de transmettre notre passion pour les langues. Pour cela, nous avons toujours mis un point d’honneur à recruter des nounous italiennes, pour que nos enfants soient vraiment bilingues français-italien (et par la même occasion, cela me permet, à moi aussi, de parler italien tous les jours !). Et depuis notre installation au Royaume-Uni, ils ont appris l’anglais à la vitesse de l’éclair, si bien que ce sont désormais eux qui corrigent notre prononciation !
Dès que nous en avons la possibilité, nous essayons d’aller en France et en Italie, histoire qu’ils gardent leurs attaches avec leurs deux pays d’origine. Nous passons ainsi beaucoup de temps à parcourir les routes d’Europe, entre la Bretagne, les Alpes et la Toscane — ce qui n’est pas désagréable !
Je ne suis pas une grande sportive, mais pour contrebalancer les heures figées devant un ordinateur, je pratique le yoga et le Pilates. En dehors des cours que je suis en présentiel (hors contexte pandémie), lorsque je traduis, j’utilise la technique du pomodoro, qui consiste à alterner des plages de travail avec des plages de courtes pauses, pendant lesquelles je glisse un ou deux exercices de Pilates ou poses de yoga au sol à côté de mon bureau. C’est l’avantage de travailler de chez soi ! J’aime aussi beaucoup cuisiner, ce que je fais tous les jours avec plaisir pour nourrir ma famille, et lire des recettes, toujours à l’affût de nouvelles idées culinaires, mes quatre langues me permettant d’accéder aux blogs de passionnés de cuisine originaires d’Australie aux États-Unis en passant par l’Amérique du Sud, l’Espagne et bien sûr, l’Italie, le Royaume-Uni et la France !