Sandra Mouton

Bonjour, quelques mots pour te présenter ?

Bonjour, je m’appelle Sandra Mouton, je suis française, installée à Bristol depuis douze ans. Avant ça, je vivais à Paris, où j’ai grandi. Je traduis à partir de l’anglais, du russe et du latin (et très rarement hélas, du grec ancien).

Interprétation ou traduction – ou les deux peut-être ? Quels sont tes domaines de spécialisation ?

Je suis traductrice. Je travaille dans des domaines assez divers mais toujours à la frontière du créatif et du technique : marketing, tourisme, culture, art de vivre, nautisme et jeux vidéo. Et mes projets autour du latin traitent souvent de sujets historiques ou religieux. <

Pourquoi as-tu choisi ce métier ?

J’ai toujours aimé traduire, dès le lycée. Et j’ai fait des études de lettres avec une spécialisation en langues anciennes, où on passe le plus clair de son temps à traduire. J’ai ensuite été enseignante de lettres classiques dans le secondaire en France. J’aimais le métier mais le cadre est assez rigide : dès la pré-rentrée, on sait pour les huit prochains mois à qui on parlera, de quoi et dans quelle salle de classe. Au bout de cinq ans, j’ai eu une grande envie de liberté, envie aussi de retrouver le plaisir d’être « les mains dans le cambouis » de la langue et des textes. J’ai donc décidé de me lancer comme traductrice freelance.

Sur quels types de projets préfères-tu travailler ?

Je préfère les projets qui demandent beaucoup de travail technique de traduction, que le sujet lui-même m’attire ou non. Cela peut être dû à des contraintes de longueur (comme dans les magazines bilingues où le français ne doit pas être plus long que l’anglais — oui, c’est possible !), de mise en page (ex. les manuels d’installation, illustrés) ou parce qu’il faut rendre une phraséologie particulière, faire entendre plusieurs voix (entre autres en jeu vidéo, pour différencier les personnages et provoquer l’immersion du joueur) ou être très précise tout en restant lisible (comme dans les traductions de chartes médiévales latines).

Et en dehors de la traduction ou l’interprétation, quels sont tes centres d’intérêt ?

Ces dernières années, j’allais régulièrement à des cours et des soirées de danse modern jive (ou rock/Ceroc/Leroc, l’alignement terminologique laisse à désirer) ; j’ai hâte de pouvoir reprendre après la pandémie. J’aime aussi être près de la mer, me baigner et faire du bateau dès que je peux. Sinon, je lis, surtout de la science-fiction, de la fantasy et des bandes dessinées (de la tradition franco-belge, pas des comics) et je cuisine, parce que si on mange mal, on vit mal. Donc je cuisine au quotidien, je fais mon pain depuis quelques années (je n’en pouvais plus de la situation boulangère dramatique dans ce pays 😉) et de temps en temps, je pâtisse (récemment c’était une forêt noire).